Coup de tonnerre chez Mercedes : ces modèles électriques n’ont même pas eu le temps de vivre

Les informations récentes émanant d’Allemagne annoncent une décision inattendue de Mercedes-Benz, célèbre constructeur allemand. Alors que l’industrie automobile entière garde un œil sur les mouvements stratégiques, la marque renommée a choisi de cesser la production de ses modèles électriques EQT et eCitan. Ce changement notable est prévu pour le deuxième trimestre 2026, peu de temps après le lancement initial de ces véhicules d’entrée de gamme, indiquant une redéfinition des priorités pour ce géant du secteur prémium.

Collaboration entre Mercedes et Renault

Ces deux véhicules utilitaires électriques résultent d’une étroite collaboration entre Mercedes et Renault. Fabriqués dans l’usine française de Maubeuge, l’EQT et l’eCitan partagent une base technique commune avec le Renault Kangoo E-Tech Electric. Sous leur capot, on trouve un moteur électrique de 90 kW (120 ch) avec une batterie de 44,5 kWh.

Objectifs de ventes non atteints

Malgré des caractéristiques techniques comparables, avec seulement 28 500 unités vendues en 2024, ces modèles n’ont jamais atteint les objectifs commerciaux de la marque. Ils représentent un maigre dixième des ventes totales de Mercedes dans le secteur des véhicules utilitaires, un résultat jugé insuffisant par les dirigeants.

La fin d’un partenariat stratégique avec Renault

La décision de Mercedes se traduit également par l’interruption du partenariat avec Renault pour ce segment spécifique. Les versions à moteur thermique des modèles Citan et Classe T sont aussi retirées du catalogue. Ce choix reflète une réorientation stratégique significative de Mercedes vers des segments plus rentables.

Détails techniques des modèles concernés

• Capacité de batterie: 44,5 kWh
• Fabrication: Usine de Maubeuge (France)
• Arrêt de production: T2 2026

Mercedes assure néanmoins que les propriétaires actuels ne seront pas laissés de côté. Des pièces détachées resteront disponibles pendant 10 ans après l’arrêt de la production, garantissant la continuité d’un service après-vente de qualité sur le long terme.

Vers une stratégie premium renforcée avec la plateforme VAN.EA

Pour bien appréhender cette décision, il est essentiel de l’examiner dans le cadre plus large de la stratégie commerciale de Mercedes. Le constructeur de Stuttgart s’efforce de maximiser sa rentabilité en concentrant son activité sur des véhicules à plus forte valeur ajoutée, à partir de la Classe V et au-delà. Mercedes envisage d’introduire, d’ici 2026, une toute nouvelle architecture modulaire baptisée VAN.EA (Van Electric Architecture). Cette plateforme, conçue pour être flexible et évolutive, servira de base à la prochaine génération de fourgons et monospaces électriques premium, offrant des services améliorés et une rentabilité accrue.

Un marché des utilitaires électriques en pleine transformation

Cette décision intervient alors que le marché des utilitaires électriques traverse des mutations contrastées. La demande globale augmente, néanmoins la concurrence devient plus vive avec l’arrivée de nouveaux acteurs offrant des modèles à des prix plus abordables. L’abandon de ces modèles d’entrée de gamme met en lumière les difficultés que rencontrent les constructeurs premium pour justifier des prix élevés sur des véhicules utilitaires électriques, où la rentabilité professionnelle prime souvent sur l’image de marque.

L’avenir des utilitaires électriques professionnels chez Mercedes

Les années à venir seront déterminantes pour l’avenir de la mobilité électrique professionnelle chez Mercedes. Le constructeur allemand semble vouloir se concentrer exclusivement sur des segments plus prestigieux, même si cela implique de renoncer à une partie du marché des utilitaires compacts. Ce segment présente une demande, mais les marges bénéficiaires restent trop faibles pour les ambitions financières de Mercedes.

Électrification et incertitudes économiques

Il sera intéressant de voir si cette stratégie de montée en gamme sera fructueuse dans un contexte économique incertain, où les investissements massifs dans l’électrification doivent impérativement se traduire par des résultats financiers solides.